(ou bien ils sont des murs)
Voici un texte qui illustre bien la différence qui peut exister entre ce que nous souhaitons réellement exprimer, les mots, l'intonation que nous employons, et le message finalement reçu par notre interlocuteur au travers de ses propres filtres émotionnels.
Le langage, les signes non-verbaux, l'intonation, les mots choisis sont des facteurs déterminant qui peuvent soit nous permettre de rester en lien avec la bienveillance naturelle dont sont remplis tous les êtres humains, soit nous en couper, nous mettre en lien avec nos souffrances et nous entraîner dans une spirale de violence : "... Bien que nous puissions avoir l'impression que notre façon de parler n'a rien de violent, il arrive souvent que nos paroles soient source de souffrance pour autrui ou pour nous-mêmes." (1)
Je me sens si condamnée par tes mots
Je me sens tellement jugée et repoussée,
Avant de partir, j'aimerais savoir,
Est-ce cela que tu voulais dire ?
Avant que je ne me lève pour ma défense,
Avant que je ne parle poussée par ma souffrance
ou par la peur
Avant que je ne construise un mur de mots,
Dis-moi, ai-je bien entendu ?
Les mots sont des fenêtres, ou bien ils sont des murs.
Ils nous condamnent ou nous libèrent.
Lorsque je parle et lorsque que j'écoute,
Puisse la lumière de l'amour rayonner à travers moi.
Il y a des choses que j'ai besoin de dire,
Des choses qui signifient tant pour moi,
Si mes mots ne rendent pas mon message limpide,
M'aideras-tu à me sentir libre ?
Si j'ai paru te rabaisser,
Si tu m'as crue indifférente,
Essaie d'écouter par-delà mes mots
Les sentiments que nous partageons.
Ruth Bebermeyer (1)
(1) D'après le livre de Marshall B. Rosenberg "Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)"